Paris, 11 janvier 2009. – La promenade aux Puces de la Porte de Saint-Ouen (Album photo), en ce froid janvier 2009 a également quelque chose de fondateur dans ma démarche photographique. C’est ce jour-là que j’ai pris conscience des potentialités qu’offrait la photographie de statues, quelle que soit la qualité de celles-ci. La photographie académique de la statue isole celle-ci de son environnement : la statue est présentée sur fond blanc, son linceul. Il suffit de jouer sur la mise en décor de la statue pour lui rendre vie. Les statues que l’on trouve aux Puces sont souvent de piètre intérêt : copie d’ancien ou création kitsch. Mais la mise en décor, que certains exposants pratiquent comme un art, peut donner une touche de surréalisme aux pièces inertes. Post-surréalisme faudrait-il écrire, tant il est évident que les metteurs en scène savent ce que les surréalistes doivent aux Puces d’antan.
Emergence du thème « La patience des statues« , qui va donner lieu à un album thématique, work in progress.
Paris, 16 novembre 2016.