1er mai 2021
Aujourd’hui, reportage sur la manifestation du 1er mai à Paris, ou, plutôt sur trois manifestations : à midi, j’ai rejoint les travailleurs de la culture, en particulier les intermittents du spectacle qui occupent l’Odéon.. Nous avons marché jusqu’à la Place de la République. Quelques professionnels du secteur de l’événementiel se sont joints au cortège. La Place de la République était occupée par une myriade d’organisations diverses, beaucoup d’organisations des autres parties du monde, et aussi par quelques poignées de gilets jaunes. A partir de la Place de la République, le cortège vers la Place de la Nation était organisé par la CGT. J’ai quitté ce cortège à hauteur du Bataclan et n’ai donc pas assisté aux traditionnels heurts avec les forces de l’ordre, qui contrastent avec le caractère pacifique de la majorité des manifestants. Quand je photographie une manifestation, je suis toujours partagé entre un souci documentaire, mais qui risque de devenir policier (recenser l’ensemble des organisations présentes et la diversité des mots d’ordre), un souci de saisir des moments humains er un souci du photogénique. Les manifestations parisiennes illustrent la diversité, les divisions et certaines errances des mouvements de gauche et, particulièrement aujourd’hui, de ceux qui viennent se joindre à une manifestation traditionnelle de la gauche pour y défendre des causes, des thèses, des moyens d’expression qui ne sont clairement pas ceux de gauche. J’ai photographié aussi ce type de manifestants. Photographier n’est pas adhérer.



















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P.S. 2 mai 2021
Je n’ai pas suivi le cortège jusqu’à la Place de la Nation. Je n’ai pas vocation à être un photographe de guéguerre.