Promenades de troisième vague. 17. Industrieux, révolutionnaire et érotique XIème.

Dans une des notes préparatoires à son Livre des passages, Walter Benjamin se posait la question, brève « Différence entre passage et cité ? ». La question pourrait étonner si l’on sen tient à la notion de passage dont parle principalement Benjamin : les passages couverts construits depuis le deuxième quart du XIXe siècle, « noyaux pour le commerce de marchandise de luxe ». Ces passages-là se trouvent, où se trouvaient, dans les beaux quartiers. Passage Vaneau, Passage des Panoramas, le défunt Passage de l’Opéra du Paysan de Paris, bien d’autres encore… Le Palais-Royal en était le prototype mais leur caractéristique, soulignée par Benjamin, était le recours aux technologies du fer et du verre. Mon XIème arrondissement est riche en passages – un répertoire des rues actuelles de Paris me permet d’en dénombrer 45 – mais ils n’ont rien à voir avec ceux qu’analyse le philosophe allemand : ils ne sont pas couverts et n’ont ni fer, ni verre, ni marchandises. Le même répertoire recense dans l’arrondissement 21 cités, 22 impasses, 5 villas et 17 cours dotées d’un nom. C’est dire qu’il me reste du travail pour explorer le labyrinthe qui m’entoure. Toujours est-il que la question que se posait Benjamin sur la différence entre passage et cité est une question de XIème arrondissement, probablement aussi de XIIe et de XXe, mais pas une question de beaux quartiers.

A vrai dire, je n’ai pas la réponse à la question. Peut-être les cités, ensembles de logements ouvriers, sont-elles fermées alors que les passages, ouverts, servent à traverser. Mais les choses ne sont pas aussi simples La Cité Dupont, à laquelle on accède par la Rue Saint-Maur et le Passage Dudouy; auquel on accède par la rue Servan, sont deux impasses parallèles, voisines seulement sur le plan : la première est large et accessible, la seconde est étroite, privée et rendue inaccessible par une barrière métallique. Du côté de la rue de Lappe, le passage des Tisserandiers, traversé hier, aurait bien, par sa largeur, mérité d’être qualifié de rue. Allez savoir.

Cité Dupont (Photographie André Lange-Médart)
Passage Dubouy (Photographie André Lange-Médart)
Passage des Tisserandiers (Photographie André Lange-Médart)

Peu m’importe, après tout. Ce qui m’intéresse, c’est avant tout le caractère photogénique des lieux et, lorsqu’il est documenté, le caractère historique. Comme on va le voir aujourd’hui, des cours sans nom sont parfois plus intéressantes que des voies répertoriées.

Le Gymnase Japy, vue de ka rue Richard-Lenoir (Photographie André Lange-Médart)
Le Gymnase Japy, vue de la rue Japy (Photographie André Lange-Médart)

La découverte et la compréhension de l' »esprit des lieux » peut prend du temps. Il suffit parfois d’un petit décalage topographique pour le saisir. Tenez, cet ancien marché que j’avais photographié l’autre jour depuis la Rue Richard-Lenoir, je le découvre aujourd’hui côté Rue Japy. La rue a été baptisée Japy en 1867, Hillairet, sans plus, nous dit qu’elle porte le nom d’un mécanicien. Allons, allons, sous Badinguet, on n’honorait pas les mécaniciens, mais les industriels enrichis. Wikipedia m’en dit plus. Japy est le nom d’une dynastie industrielle française originaire du Territoire de Belfort. Elle possédait la deuxième entreprise française, en termes de capitaux, durant le Second Empire. On doit à ses rejetons de nombreuses innovations, dans le domaine de l’horlogerie, des machines à écrire, des moulins à café et des pompes, mais aussi dans l’organisation du travail et la vie ouvrière.

Et le marché ? Une plaque historique m’indique qu’il a été construit en 1870, mais converti en gymnase, dès 1884. Il s’appelle dès lors le Gymnase Japy, ll a été le lieu de nombreuses réunions politiques, dont, du 6 au 9 décembre 1899, le premier congrès des organisations socialistes françaises (1). 1400 délégués se sont réunis là, représentant cinq organisations concurrentes : le Parti ouvrier français (P.O.F.) de Jules Guesde, propagateur d’un marxisme de base, et dont fait notamment partie le beau-fils de Karl Marx, Paul Lafargue, l’auteur du Droit à la paresse ; la Fédération des travailleurs socialistes (FTS), c’est à dire les « broussistes » (du nom de leur leader Paul Brrousse, qui sont réformistes et « possibilistes » ; le Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR), ou les « allemanistes », du nom de Jean Allemane, ancien communard et déporté, courant est ouvertement antiparlementaire, fédéraliste et révolutionnaire, ouvriériste et anti-intellectuel ; le Parti socialiste révolutionnaire (PSR), qui se réfère à Auguste Blanqui est est conduit par Edouard Vaillant, lequel cherche la synthèse entre le marxiste et le socialisme réformiste et enfin la Confédération des socialistes indépendants, moins structurée, qui compte notamment dans ses rangs les parlementaires Jean Jaurès et Alexandre Millerand. La réunion de décembre 1899 fut particulièrement houleuse entre ces cinq organisations antagonistes, aux analyses et programmes contradictoires. Le fait que Millerand ait accepté un poste de ministre dans le cabinet républicain de Waldeck-Rousseau est vivement critique comme « ministérialisme » par les radicaux. Les débats sur l’antisémitisme et le nationalisme sont – déjà – à l’ordre du jour. Néanmoins fut adopté une résolution fondant un parti socialiste supposé unir les cinq organisations, ainsi que les organisations syndicales. Résolution toute formelle et qui sera rapidement enterrée par les querelles des congrès suivants. Jaurès, au moins, était arrivé à les faire se rencontrer là. Que font aujourd’hui Jadot, Mélenchon, Faure, Roussel, Besancenot et tous les autres camarades ?

Le deuxième moment historique du Gymnase Japy est celui de l’Occupation : le bâtiment va devenir un lieu de concentration des Juifs parisiens lors des rafles de 1941 et 1942 menées par la police de Vichy. Le 14 mai 1941, 3710 Juifs de l’agglomération parisienne, dont 600 habitants du XIème arrondissement, sont invités par un « billet vert » à se présenter « pour examen de situation » au gymnase. Ils vont y être détenus avant d’être déportés à Drancy, Pithiviers ou Beaulne-la-Rolande, puis assassinés à Auschwitz. Ce sont essentiellement des hommes. Femmes et enfants suivront, avec les rafles suivantes, le 20 août 1941, puis les 16 et 17 juillets 1942.

Gymnase-Japy
Après la première rafle à Paris, la police française escorte des Juifs étrangers du gymnase Japy vers les trains de déportation à la gare d’Austerlitz. Crédit photo : D.R.
Source  : Bibliothèque historique de la Ville de Paris

Nous arrivons rue de Charonne. Une jeune femme sort du n.77, nous entrevoyons une cour. Nous profitons de l’aubaine, maintenons la porte, la poussons. L’endroit est magnifique, harmonieux : cinq étages avec passerelles parallèles aux garde-fous en fonte, peints de couleur bordeaux. Au fond un monte-charge ancien. Des plantes vertes ou fleuries. La disposition d’ensemble me rappelle, en plus grand, la cour de la maison natale de Karl Marx, à Trèves, visitée durant le bel été 1988 avec Josune. Mais celle-là était tout en bois. Ici, c’est la fonte qui domine. Une autre note de Walter Benjamin, qui voyait dans le recours à la fonte en architecture, typique des gares et des passages couverts, un moment historique digne de la Grèce antique : « Les premières constructions métalliques servaient à des fins transitoires : des marchés couverts, des gares, des expositions. Le fer s’associe donc tout de suite aux moments fonctionnels de la vie économique. Mais ce qui était jadis fonctionnel et transitoire, commence aujourd’hui, selon un rythme nouveau, à paraître stable et formel ». Le lieu était essentiellement occupé par des ateliers de l’industrie textile. Aujourd’hui, il est investi par un théâtre, un club de yoga, un studio de danse et, inévitablement, un bureau d’architectes. En sortant, je me risque à photographier la concierge dans sa loge, mais elle me voit, s’insurge. Qu’elle se rassure, la photo est floue, effacée.

Cour du 77, rue de Charonne (Photographie André Lange-Médart)
Cour du 77, rue de Charonne (Photographie André Lange-Médart)

De l’autre côté de la rue, derrière un grillage métallique, un regard de mannequin me sourit du fond des années cinquante. Les mannequins, compagnes faciles des flâneurs solitaires, hégéries des photographes nostalgiques su surréalisme. Mademoiselle, vous avez une petite éraflure sur la pointe du nez. Je le sais, mon ami, je ne suis plus toute jeune, mais mes dents sont blanches et je ne ferme pas une bouche méprisante dans un visage sans yeux comme toutes ces jeunettes quelconques de chez Zara.

Mannequin, Rue de Charonne (Photographie : André Lange-Médart)

L’autre jour, je vous parlais de la Maison Belhomme, rue de Charonne, cachée derrière un immeuble moderne d’une insigne banalité. Il en est de même, dans la même rue, pour l’hôtel de Mortagne, construit en 1661 pour Jacques Nourry, seigneur de Croixfontaine, secrétaire des commandements du duc d’Orléans. Je suis passé devant plusieurs fois sans l’apercevoir. Il faut, pour le voir derrière ses grilles. s’avancer un peu dans le Passage Charles-Dallery. Ce passage s’appelait autrefois passage de la Roquette, puis passage Vaucanson. Je ne sais pourquoi on lui a retiré ce nom, car c’est dans cet hôtel qu’habita à partir de 1746, et qu’il y mourut en 1782 Jacques de Vaucanson, inventeur de diverses machines, métiers à tisser, machine à faire les chaînes, machine à percer les pignons en cuir, calandre à levier pour lustrer les étoffes, moulin à organisiner les soies, mais surtout génial créateur d’automates.

Hôtel de Mortagne (Photographie André Lange-Médart)

A la réouverture des musées, je retournerai volontiers au Conservatoire des Arts et Métiers pour y revoir ses canards animés, son joueur d’échec; son joueur de flûte et de galoubet. Je me demande si quelqu’un a déjà écrit sur les rapports entre Vaucanson et son cadet le Marquis de Sade. Oui, Jacques Perriault, un des précurseurs de l’archéologie des médias (je me souviens que Jean Devèze me le présenta un jour dans un restaurant du Quartier latin) : « Il faut remarquer que les actes réglés sont répétitifs. Chez Sade, l’exhortation du maître-d’œuvre ne cesse jusqu’à l’obtention du but recherché. Chez Ledoux, la régularité de la vie de l’ouvrier est assurée dans l’espace des Salines. Chez Vaucanson, le tambour assure la répétition. La clause d’évolutivité est, en effet, absente des divers projets, sauf peut-être chez Sade, où on la trouve dans la recherche de configurations de plus en plus complexes et nombreuses. Le monde commandé est, en effet, un monde figé, car peu de dispositions sont prises pour admettre une certaine souplesse dans le fonctionnement. » (2)

Nous tournons l’angle, pour aller voir, rue Trousseau. Au n. 22, un grand immeuble Art Nouveau orné de décors floraux, dont des tournesols, comme la délicieuse Villa Schutzenberger où j’avais mes quartiers à Strasbourg. (Avez-vous regardé mon Elégie ?). Cet immeuble date de 1902 et fut dessiné par un Louis Blanc : il est de deux ans plus jeune que la villa, mais ses décors en sont bien lourds, comme si l’architecte avait aussi voulu intégrer des marques de la pesante esthétique néo-Renaissance de l’Alsace wilheminienne.

22, rue Trousseau (Photographie André Lange-Médart)

Par la rue de Candie et le passage Saint-Bernard, nous rejoignons le Faubourg Saint-Antoine. Face à l’entrée de l’hôpital, la Fontaine-de-la-Petite-Halle est toujours là. Au pied de celle-ci, un SDF a installé sa tente de fortune, son fauteuil et le décor de sa cuisine.

Place Mireille-Havet (Photographie André Lange-Médart).

Quelques pas plus loin, le café La Liberté est tristement fermé. Où donc le sympathique jardiner irlandais que j’avais photographié il y a quelques années – il me trouvait trop timide dans l’approche de mes sujets – cuve-t-il désormais sa tristesse allègre ?

La Liberté (Photographie André Lange-Médart).

Au-delà de la Rue Faidherbe, nous entrons à présent dans une terra incognita : la rue de Montreuil et la Rue Titon. Deux plaques rappellent que c’est là que se dressait la Folie Titon, construite en 1673 pour Maximilien Titon, directeur des manufactures royales d’armes. C’est dans les jardins de cette folie, rachetée par Jean-Baptiste Réveillon, manufacturier en papier peint, que Jean-François Pilâtre des Rozier fit, le 19 octobre 1783, son premier essai en ballon Montgolfière. Pour assurer la publicité de ses affaires, Réveillon avait fournit le papier, collé sur une trame de toile.

La Folie Titon - aladecouverte
La Folie Titon au XVIIIème siècle.
Oeuvre en bois, sous un porche de la Rue Titon (Photographie André Lange-Médart)

Réveillon a laissé une autre trace dans l’Histoire : en avril 1789, alors que commencent à se réunir les Etats-Généraux, une rumeur lui attribua le projet de baisser le salaire de ses ouvriers. L’hiver a été rude, le pain manque et éclate la première émeute, qui annonce la Prise de la Bastille. La Garde royale est déployée, mais profitant du passage du carrosse de la Duchesse d’Orléans, les émeutiers investissent la Folie, incendient la manufacture. La plaque commémorative indique que « l’émeute populaire fut durement réprimée ». C’est une litote. Les historiens du Musée Carnavalet, Dominique Leborgne et Danièle Chadych, dans leur Vie et histoire du XIe arrondissement, parlent d’une centaine de morts.

Plaque commémorative de l’incendie de la Manufacture Réveillon, rue de Montreuil (Photographie André Lange-Médart).
Fichier:Fusillade au fauxbourg St Antoine Niquet Claude.jpg — Wikipédia
Abraham Girardet et Claude Niquet, Fusillade du 18 avril 1789 (Eau-forte, source : Gallica).

Alors qu’il a pratiquement complètement disparu de la Rue du Faubourg Saint-Antoine et de ses ruelles transversales, le travail du bois est encore visible rue de Montreuil et rue Titon. Menuisiers, ébénistes, laqueurs. Je me demande si mon arrière-grand-père, Emile Dambiermont, honorable ébéniste wallon dans le village de Mons-Crotteux (mes livres sont rangés dans les trois bibliothèques qu’il sculpta pour son beau-fils, j’écris toujours sur le bureau de mon grand-père), a jamais été en contact avec des collègues du Faubourg Saint-Antoine. Fréquentait-il des foires spécialisées ?

Atelier de menuiserie, Rue de Montreuil (Photographie André Lange-Médart)
Enseigne, dans une cour de la Rue Titon (Photographie André Lange-Médart).

Les immeubles de la Rue Titon compte de nombreuses petites cours, qui n’ont pas de nom, mais beaucoup de charme.

Cour d’un immeuble de la Rue Titon (Photographie André Lange-Médart).
Cour d’un immeuble de la Rue Titon (Photographie André Lange-Médart).

Face à l’église luthérienne, nous trouvons enfin le charmant petit square dont Marceline me parlait il y a quelques semaines, mais que nous n’avions pu trouver sur le plan de Paris. En décor, des flancs de maison, dont les voisines ont été abattues. Quelques fenêtres ont été percées. « C’est comme à Buenos Aires, mais en moins sauvage » me fait remarquer Mina.

Goal !, Square de la Rue Titon (Photographie André Lange-Médart).

Rue Bouvier, face au Lycée Pilatre de Roziers et à une école de photographie et d’audiovisuel, un grand collage d’hommage au mime Deburau. Sur la peau du tambour, en bas à droite, une main vengeresse a écrit : « Pour la 10eme fois dans cette vie de merde que vous m’avez ressuscité pour quelle raison qu’on laisse le responsable en liberté – que DIEU punisse tous les responsables et mécréants de la planète entière – Mes pauvres, vous payez l’assassin raciste, bravo la France Merci la honte. Zoboromoc et Youri, les portes de l’enfer VOUS ATTENDE (sic) vous les infidèles à DIEU.« 

Collage Deburau, Rue Bouvier (Photographie André Lange-Médart).
Collage Deburau, Rue Bouvier (Photographie André Lange-Médart).

Nous traversons le Boulevard Voltaire. A l’entrée de l’impasse Delepinne, un mural tout frais, bien maîtrisé, mêle avec humour, par-delà porte et bouche d’aération, les références décoratives à Klimt et l’univers des superwomen.

Impasse Delepinne (Photographie André Lange-Médart).
Impasse Delepinne (Photographie André Lange-Médart).

Nous remontons vers l’horrible Cité Beauharnais et son parc, tranquille et fleuri. On a beau dire, beaucoup de coins du XIème sont pauvres et tristounets, mais les squares sont bien aménagés, fleuris et j’aurais aimé, enfant, y jouer, plutôt que sur le terre plein sans iris ni camélias de Kinkempois, où je tapais le ballon avec mes petits copains italiens. Attention, cependant, la petite fille qui saute à la corde va rater une marche et se fouler le pied. Mina l’aide à se relever.

Square Beauharnais (Photographie André Lange-Médart).

En remontant vers l’Avenue de la République, nous passons devant l’Espace Olympe de Gouges. En temps normal, c’est un lieu culturel, de spectacles, conférences, expositions. Pour l’instant, c’est un centre de vaccination, dont les règles d’accès restent bien mystérieuses. Sur le square, derrière un beau camélia écarlate, un buste noble de Marcel Rajman. un Juif né à Varsovie, membre des FRP-MOI de Manoukian et dont le nom figure sur l’Affiche rouge. Travailleur du textile. Fusillé le 21 février 1944. Il était beau, il avait vingt ans.

Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Buste de Marcel Rajman, Square Marcel Rajman (Photographie André Lange-Médart).
Image dans Infobox.
Marcel Rajman

Il faudra un jour que je vous parle de la Rue du Chemin Vert, de son producteur de anches pour instruments à vent, de la librairie érotique des Editions La Musardine (Sarah Chiche, qui y dirigea la collection Attrape-Corps, recommande A fleur de chair, de Chloé Saffy : « Érotique ? Oui. Mais surtout redoutable d’intelligence »), et de la Cité Joly, qui lui est latérale. Mais il commence à pleuvoir. Dans la rue Servan, je remarque enfin le Passage Dudouy. C’est bizarre, je ne l’avais jamais vu auparavant, alors que c’est la rue que je remonte quand je vais acheter mon pain bûcheron à petite boulangerie arabe du coin. La flânerie dans son propre quotidien a du bon.

La Musardine, Rue du Chemin vert (Photographie André Lange-Médart)
Josef Galis, Manufacture d’anches pour instruments de musique (Photographie André lange-Médart)

(1) J’emprunte ces informations à l’article de Patrick Charlot, « Quand ça commence mal… Le Congrès général des organisations socialistes françaises (Paris, salle Japy, 3-8 décembre 1899) », Cahiers de recherche sur les Droits fondamentaux, 16/2018.

(2) Jacques Perriault, Le concept de machine et de système chez Ledoux, Sade et Vaucanson, Centre de recherche sur la culture technique, Neuilly-sur-Seine, 1982.

Feuilletez l’album complet de la promenade ici

P.S. 12 mai 2021. Le Monde publie aujourd’hui un article très intéressant sur des photographies inédites de rafle du billet vert et le collège Japy.

2 commentaires

  1. Admirable, mon cher André. Comme tout ce que je reçois de toi. Sache que je reste un lecteur curieux de tes découvertes, historiques, sentimentales, assoiffées, marées boulimiques… Il reste si peu de temps et la faim est terrible. De toute estime. Lionel

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