C’est Hadelin Trinon qui nous fit découvrir les films de Wajda. Je me souviens du talent qu’il mis à présenter « Cendres et diamants » lors d’une séance du Ciné-club de l’écran. Il y a quelques années, à Cracovie, j’ai eu le plaisir de parler quelques instants avec le maître. Personnage impressionnant, froid. Je lui avais demandé pourquoi « Pan Tadeusz » n’avait pas été distribué en dehors de Pologne. Il m’avait répondu en incriminant l’incompétence du distributeur international, en l’occurrence la télévision publique polonaise. L’oeuvre de Wajda est souvent difficile car elle puise dans une histoire et une littérature polonaise que nous connaissons mal, mais, pour qui a la patience de l’explorer, elle est puissante comme le marbre.
Paris, 10 octobre 2016.