Comme l’hiver n’arrive pas, et que, pour un moment, je ne pars plus en voyage, j’ai finalement décidé de lire Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino. Je ne l’ai pas trouvé dans les librairies parisiennes. J’ai par contre découvert Si une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino, qui est un titre différent, et donc probablement un autre livre. L’ouvrage n’était ni en vitrine ni en piles promotionnelles, comme décrit dans l’introduction. Il n’est pas nouveau non plus, sauf la traduction. Et le passage suivant de la dite introduction n’est pas exact : « Tu es dans l’autobus, debout, parmi les gens, accroché par un bras à la poignée, et tu commences à défaire le paquet de ta main libre, un peu comme un singe, un singe qui voudrait éplucher une banane en restant accroché à sa branche. Tu sais que tu donnes des coups de coude à tes voisins ? Tu pourrais au moins demander pardon« . J’étais dans le métro, non dans le bus. Le livre n’était pas dans un paquet mais dans ma besace bleue. Je n’ai pas donné de coup de coudes à mes voisins, mais lorsque j’ai laché la barre (et non la poignée) pour tourner une page, la rame a freiné et j’ai bousculé ma voisine. Je lui ai immédiatement demandé pardon. On ne peut vraiment plus se fier aux romanciers.
Paris, 28 décembre 2015.
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