Dimanche matin. Je vais à la boulangerie du coin acheter pain et croissants frais. Deux jeunes arabes souriantes sont de service. Sur le comptoir, une pile d’exemplaires du « Journal du dimanche », avec photographie pleine page de la fasciste blonde. « Un français sur trois est prêt à voter pour elle ». Je saisis le premier exemplaire de la pile, le retourne, le repose. La publicité de dernière page devient bien apparente, ce qui est l’essentiel, et le visage de la fasciste blonde disparaît. Une dizaine de personnes fait la queue derrière moi. Personne ne bronche.
Paris, 11 octobre 2015