En Serbie, pour moins d’une heure. Orage terrible sur l’aéroport de Belgrade. En 1969, lorsque nous sommes venus en Yougoslavie, les douaniers ont constaté que le consulat de Bruxelles avait oublié d’inscrire mon nom sur le passeport de mon père.Ils nous ont enjoints d’aller à Belgrade « pour faire le nécessaire ». Belgrade n’était pas sur l’itinéraire (Llubljana, Split, Banja Luka, Mostar, Sarajevo, Dubrovnik, gorges de Kottor et retour vers Trieste par la côte dalmate. Mon père, homme pourtant rigoureux et respectueux des règles, fit le nécessaire lui-même. J’entrai dans le pays en clandestin. Il y a prescription et il y a eu des crimes bien plus graves depuis.
Belgrade, 20 août 2015.