Depuis le 15 avril, 40 000 migrants ont traversés la Méditerranée. Au moins 1850 personnes sont mortes noyées depuis le début de l’année. Ce mouvement historique est tragique et demande à la fois des actions d’urgence (accueillir ceux qui ont fait la traversée et qui croupissent dans des camps en Italie ou en Grèce) et des solutions à long terme, bien difficiles à élaborer, dans les pays d’origine. Dans l’urgence, la Commission européenne a proposé que de répartir les demandeurs d’asiles entre les différents pays de l’Union.
M. Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République française, vient de commenter cette proposition : «Il n’y a plus d’argent, plus d’emplois, plus de logements, mais ils ont trouvé un truc (…) ils ont considéré que la solution au problème d’immigration c’était pas de réduire, c’était de répartir. Dans une maison, il y a une canalisation qui explose, elle se déverse dans la cuisine. Le réparateur arrive et dit, j’ai une solution : on va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas il reste la chambre des enfants».
On se souviendra qu’il y a quelques années, le même M. Sarkozy avait proposé de nettoyer les banlieues de France avec « au Karcher ».
M. Sarkozy a raté sa vocation. Il aurait dû être conseiller chez Bricorama ou Leroy-Merlin.
Paris, 19 juin 2015.