Attentat au Bardo

Virgile dans sa remise. Musée du Bardo, Tunis, août 2011.
Virgile dans sa remise. Musée du Bardo, Tunis, août 2011.

L’Avenue de la République est glaciale ce matin. Je monte au kiosque du Père Lachaise pour voir si le vieux marchand de journaux tunisien, qui, il y a quelques semaines, me faisait l’éloge du calcul mental, a encore des magazines avec lunettes pour éclipse. Il n’en a plus. « Nous avons reçu cinq exemplaires et une dame en a pris trois d’un coup ». Nous parlons de l’attentat du Bardo. « Je n’étais jamais entré, c’est pas facile de se garer par là et c’est pas mon quartier. Mais je connais l’endroit, c’est près de l’Assemblée. J’ai écouté les nouvelles jusqu’à une heure du matin. Ce sont des salauds, ils veulent mettre le pays à bas le corps. Chez nous les jeunes n’ont pas de travail, c’est tragique, mais on a un nouveau gouvernement depuis un mois. Les députés vont se cotiser : 300 dirhamschacun pour la veuve du gardien du musée. Cette dame, elle n’a plus rien« .

Paris, 19 mars 2015.

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