Insomnie avec Papageno

Beethoven par Bourdelle (Musée d'Orsay) Photo André Lange-Médart
Beethoven par Bourdelle (Musée d’Orsay)
Photo André Lange-Médart

Dans la nuit qui ne veut plus dormir, j’écoute la Fantaisie pour piano, choeur et orchestre du cher Ludwig. J’ai toujours aimé cette oeuvre étrange, qui commence comme une sonate, se développe en concerto et se termine dans une apothéose chorale, dont le thème, les variations et l’élan annoncent l’Ode à la Joie de la IXème Symphonie. Liberté de la forme, oeuvre unique, joyeuse, majestueuse. Version Brendel / Haitink d’abord, puis Pollini / Abado, qui, de loin, a ma préférence. Mais la version Brendel / Haitink me fait découvrir quelques mesures où le piano dialogue avec les flûtes et, soudain, c’est comme si Papageno était là aussi, comme si c’était lui qui, apportant sa bonne humeur, conduisait Beethoven dans le cheminement heureux de son exploration. Petite découverte, que j’abandonne à l’ironie narquoise des musicologues, mais qui fait mon bonheur du moment et qui vaut bien une insomnie.

Mons-lez-Liège, 12 février 2015.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.