Lorsque l’on pénètre sur le territoire de ma ville natale, on peut lire un panneau officiel « Seraing, ville étape du Tour de France ». La seule gloire de Seraing serait donc d’être la ville étape de ce rassemblement ambulant de drogués sans visages ? J’aime mieux me souvenir du passé glorieux de la ville haut lieu de la métallurgie, des luttes ouvrières et des illusions perdues, le seul lieu d’Europe occidentale avec la Sorbonne où Eisenstein put présenter La ligne générale et dont une des anciennes rues principales, morte aujourd’hui, célèbre encore le nom de Francisco Ferrer.
Seraing, 1er juin 2014.