Je me souviens de la soirée du 28 septembre 1970. J’avais quinze ans et quelques mois et je commençais à tenir un journal, comme on croit intéressant de le faire à cet âge-là. J’avais écrit sur une des toutes premières pages « Aujourd’hui Nasser est mort. Que va-t-il se passer ? ».
La question était banale et naïve. Elle l’est toujours aujourd’hui. Mais, avec les années, elle s’est enrichie d’une force mystérieuse, celle que revêt l’événement historique pour qui a découvert la multiplicité des temporalités.
Strasbourg, 12 février 2011.