Lisbonne – 26 décembre 2008. La veille, soirée de la journée de Noël, j’ai arpenté le Terreiro di Paço et Alfama pour tourner ce qui va devenir, « sous un texte de Fernando Pessoa », Fragments d’intranquilllité. Dans le tramway qui nous ramène de Belem, je photographie – je pense bien que c’est devant le Palais présidentiel – ce vieux lisboète en casquette. Pourquoi lui ? Je ne sais pas. Probablement parce qu’il n’est pas encore normalisé, comme le sont devenus la quasi des totalités des passants dans les rues d’Europe. Et puis, cette référence souterraine au poème d’Alvaro de Campos, Tramway,
« TRAMWAY
Aqui vou eu num carro eléctrico, mais umas trinta ou quarenta pessoas,
Cheio (só) das minhas ideias imortais, (creio que boas).
Amanhã elas, postas em verso, serão
Por toda a Europa, por todo o mundo (quem sabe?!)
Triunfo meta, início, clarão
Que talvez não acabe.
E quem sobe? Que sente? O que vai a meu lado
Só sente em mim que sou o que, estrangeiro,
Tem o lugar da ponta, e do extremo, apanhado
Por quem entra primeiro. (…)
Alvaro de Campos, Tramway,.
Cette première photographie d’un quidam lisboète sera la première de l’album à venir, « Gens de Lisbonne ».
Paris, 16 novembre 2016.
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