La Cour Cadet et la Rue du Petit Musc, les porches d’une quête numérique

cour-cadet23 décembre 2008. Je viens de m’acheter un caméscope numérique Sony, qui devrait me permettre de réaliser des vidéos de meilleure qualité que la petite camarade Handycam avec laquelle je travaillais depuis 2004. Je découvre avec plaisir la possibilité de l’utiliser pour prendre des images fixes. Je prends quelques photos pour tester l’appareil : des livres, un bouquet sur le trottoir de notre voisin fleuriste, des affiches dans les rues et les couloirs du métro, une statue, celle d’Arthur Rimbaud près de la bibliothèque de l’Arsenal…

Une promenade me conduit dans le 9ème arrondissement, où je découvre la Cour Cadet et son portail orné d’une enseigne « Photographie industrielle ». La plus ancienne entreprise française de photographie industrielle a fonctionné là de 1865 à 2002. Le service d’archéologie de la Ville de Paris y est à présent installé. La promenade se déplace vers le Marais, la rue du Petit Musc et l’étrange porche solitaire de l’ancien Hôtel Raoul, bariolé de graffitis et à la sonnette teinte en violet, étrange survivance d’un Paris qui n’est plus.

rue-du-petit-musc-7A deux pas, dans le quartier Saint-Paul, une librairie se réjouit de l’élection toute récente de Barack Obama et une une boutique porte un nom balzacien : « Le chef d’oeuvre inconnu ».

obama

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C’est probablement à ce moment là que j’ai pensé à un projet qui serait la reprise de celui de Atget : photographier les rues de Paris au quotidien, par anticipation archéologique. Il faudra un an pour que je commence à réaliser ce projet avec le blog Les carnets de l’ange aveugle. Le Paris de Balzac n’existe pas.

La promenade se poursuit par une première série sur les quais de la Seine et une première orgie photographique au Musée d’Orsay. Quelques mois plus tard, une polémique passionnée sur l’interdiction de photographier dans ce musée va diviser l’opinion.

Deux jours plus tard, à Lisbonne, je tourne ma première (et quasi unique) vidéo en format numérique, Les fragments d’intranquilité.

Paris, 16 novembre 2016.

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