A la fin de l’hiver 2007, j’ai souhaité explorer l’aura de la Villa Schützenberger, 76 allée de la Robertsau, œuvre maîtresse de l’Art nouveau strasbourgeois, et dans laquelle je passe le plus clair de mon temps depuis septembre 1993. Il ne s’agit pas d’un documentaire, mais d’une élégie, « poème lyrique de facture libre, écrit dans un style simple qui chante les plaintes et les douleurs de l’homme, les amours contrariés, la séparation, la mort ». A la mélancolie d’une époque révolue, à l’histoire d’une famille éteinte, à la présence en creux de ces « maisons diminuées » de banlieues dont parlait André Gide, aujourd’hui tentes des sans logis, se mêle néanmoins, dans ce magnifique immeuble, une indicible sensation de volupté.
Strasbourg, mars 2007.